Travailler seul – Première partie – Tête à tête dans la carrière
Force est de constater que nombre de cavaliers, devenus propriétaires ou demi-pensionnaires d’un cheval hors du cadre de la reprise en club, sont démunis lorsqu’ils se retrouvent seuls à travailler leur monture.
Quelle que soit la qualité de l’enseignement reçu en cours collectif, rares sont les enseignants qui s’attachent à transmettre les savoir-faire suivants : construire une séance de travail adaptée au cheval, construire une progression de travail sur le long terme avec un cheval, adapter son plan de travail dans la séance en fonction des dispositions du moment du cheval, des aléas de l’environnement, de ses propres disponibilités ; adapter son plan de progression au fil des évolutions du cheval. Bref, le club forme des exécutants (dont je ne discuterais pas ici les qualités d’exécution), mais forme rarement des cavaliers autonomes et indépendants.
De fait, le cavalier seul avec sa monture à souvent tendance à fuir la carrière car il ne sait trop quoi y faire et, lorsqu’il ne la fuit pas, il s’y ennuie ou constate que son cheval s’ennuie ou se demande par quoi commencer, comment, …etc. Ennui ou pas, il lance alors son cheval dans des tours de piste en suivant une formule unique : un peu de pas, rapidement, du trot et puis obligatoirement du galop. La variante c’est le changement de main pour être sûr que Ponpon a tourné aux 2 mains.
Oui, c’est vrai vu comme ça, ce n’est pas la joie ! Moi aussi je m’ennuierais vite si j’étais Ponpon. Alors Ponpon sanguin tourne de plus en plus vite pour consommer toute son énergie et Ponpon tranquille finit par s’endormir en laissant derrière lui de longues et profondes trainées dans le sable de la carrière, dessinant un parfait ovale dans le rectangle. Pourtant, si les anciens ont fait un rectangle de travail et non un ovale, il y a surement une raison…
Au-delà même de l’aspect d’une pure inspiration de travail équestre, ces mêmes cavaliers ont souvent peu de connaissances sur la gestion même du cheval : les soins, l’alimentation, les équipements, l’éducation, la manipulation, les besoins fondamentaux, l’interaction relationnelle, la sécurité.
Plein de bonnes intentions, de volonté, d’affection pour leur cheval, ces propriétaires se retrouvent confrontés, avec surprise, à des difficultés qu’ils attribuent souvent à la personnalité de leur animal plutôt qu’à un déficit de transmission des savoirs dont ils sont les victimes.
Car le cheval soumis au cadre du club est en fait une monture clé en main même si des particularités s’expriment parfois. Tant dans la gestion quotidienne de l’animal que dans son équitation, lorsqu’il est en club, le cavalier reçoit des directives auquel il se soumet. Prendre soi-même des décisions est une toute autre affaire. D’autant plus qu‘en évoluant dans un cadre plus intimiste, manipulé par un petit nombre de personne, parfois par son seul propriétaire et le responsable de la structure d’accueil, le cheval va souvent éprouver sa place hiérarchique ou en tout cas très vite évaluer ses marges de manœuvre.
Il faut savoir que les pratiques observées et répétées dans l’encadrement du club ne sont pas obligatoirement transposables à tous les chevaux dans toutes les situations même si elles participent bien évidemment à enrichir les connaissances d’un cavalier. Il convient donc de reconsidérer les particularités et l’organisation quotidienne de son propre cheval. Il convient surtout de s’interroger sur l’à-propos de ses pratiques lorsqu’on passe de la reprise de club au travail solitaire (enfin pas tout à fait solitaire puisque Ponpon est là !)
Sans parler prétentieusement de dressage, le travail sur le plat est un travail minutieux, progressif, précis, patient qui, si on l’aborde avec simplicité, sans challenge, repose sur une communication d’une très grande richesse entre le cheval et son cavalier. Plus on se donne rendez-vous en tête à tête dans la carrière et dans cette état d’esprit, plus développe une intime complicité. La maitrise de l’équilibre n’est pas réservée au cavalier de haut niveau et aux chevaux de concours, le plus modeste des Ponpons est tout à fait apte à atteindre cela dans une simple transition pas/trot, sur un cercle au galop et même dans l’arrêt à la mesure de ses moyens-de-Ponpon. Et quelle sensation merveilleuse que de sentir sous sa selle, Ponpon-le-modeste en équilibre au pas, prêt à galoper comme à s’arrêter à la vibration de l’ischion ! Une fois retourné dans la forêt, quel plaisir, quelle sensation de sécurité, de voir Ponpon à l’écoute des aides, contourner avec précision un arbre sans y laisser le genou de son cavalier.
Dans cet article, j’aborderais seulement l’aspect du travail mais je reviendrais par la suite sur les aspects éducatifs et ce qui caractérisent un cheval de propriétaire différemment d’un cheval de club.
Rappelons –nous les principes fondamentaux que nous devons tenter de satisfaire lorsque nous nous asseyons sur notre Ponpon adoré :
Les objectifs basiques
- Pour le cheval : gymastiquer le cheval pour l’assouplir, le muscler, l’entretenir, lui donner les moyens de porter son cavalier son ruiner son dos, sa bouche, ses articulations… Développer sa confiance, son écoute, sa motivation.
- Pour le cavalier : avoir un cheval attentif, réactif, gérable, être en sécurité. Se faire plaisir, développer la communication, l’attachement.
Concrètement, seul avec Ponpon dans la carrière, il faut commencer par évaluer son cheval : ses points forts et ses points faibles. Impulsion, aisance à trotter, galoper, à quelle main est-il le plus à l’aise ? Est-il distrait ? Se couche-t-il dans les cercles ? Pèse-t-il à la main ? Est-il froid aux jambes ou en revanche trop réactif ? Susceptible peut-être ? Porte-il sa tête en l’air ou trop basse ? Lorsqu’il se déplace est-il régulier ou sa cadence chaotique ?…etc… Il me semble utile de pouvoir lister tout ce qui va et ce qui ne va pas.
En fonction de ce petit diagnostic, le cavalier doit savoir sur quels points forts il peut s’appuyer pour construire son travail et quels points faibles ce travail va-t-il viser à résoudre.
Cela permet de fixer un premier plan de progression. Par exemple, très basiquement, si le cheval s’avère plutôt réactif mais inattentif et non cadencé, l’impulsion est le point fort qu’il ne faudra pas contrarier mais plutôt encourager et le travail va consister à réguler la cadence et développer la concentration. Si le cheval est apathique, résistant mais régulier dans ses déplacements. Le point fort c’est la régularité il ne faudra donc pas le bousculer mais travailler à attiser sa curiosité et sa réactivité pour l’amener à l’effort.
Les outils de travail…
Point d’enrênnements, de mors, de méthodes miracles… en fait, nous avons à disposition de multiples combinaisons possibles d’allures, d’exercices et de figures pour aborder tous les objectifs de travail. Le cavalier sans son enseignant oublie étrangement qu’il a d’autres possibilités que de suivre indéfiniment la piste d’un côté puis de l’autre, au pas puis au trot et au galop. Il n’y a pas de formule, tout est à la carte ! En regardant attentivement la carrière, on s’aperçoit aussi que sa forme rectangle est un plus : des grands côtés, des petits côtés et 4 angles qui, s’ils sont studieusement tracés par le cavalier, vont aider Ponpon à se ployer sans même s’en rendre compte, le temps d’un quart de cercle furtif.
- Les figures : cercle, volte, demi-volte, demi-volte renversée, diagonale, 8 de chiffre, ligne brisée, serpentine, doubler dans la longueur ou la largeur….
- Les allures : arrêt, pas, trot, galop, reculer…
- Les exercices : épaules en dedans, contre épaules en dedans, hanches en dedans, appuyers, allongement, raccourcissement, demi-tour autour des hanches et des épaules, pirouettes… Et peut-être passage, piaffer, changements de pied mais, rassurez-vous, pour obtenir un Ponpon plein de ressources et agréable à monter, on peut s’en passer !
À part les 3 derniers exercices, tous les autres sont réalisables aux 3 allures et combinables avec bon nombre des figures également énoncées. Le but n’est pas de préparer un grand prix mais juste de combiner une chose et une autre, en commençant avec les plus simples et en petites quantité. Ceci accaparera l’attention du cheval comme du cavalier, les incitera à réfléchir à ce qu’ils font, à anticiper, à préparer, à comprendre comment tout cela peut fonctionner et surtout le plus important : à assouplir et gymnastiquer le cheval et à éprouver de très belles sensations.
Les principes et quelques pistes de travail, éléments d’observation.
Une chose nouvelle doit commencer par être expliquée au cheval. Pour cela on privilégiera le pas, le calme, on décomposera les aides pour s’assurer que le cheval les identifie et soit capable de répondre à chacune ce qu’elles sont censées produire. Lorsque le cheval semble avoir compris, on demande l’exercice de façon plus spontanée pour s’en assurer. Ensuite on intègre ce nouvel exercice dans les gammes de sa gymnastique habituelle.
Le galop n’est pas une obligation à chaque séance, pour un cheval qui a des difficultés dans cette allure (qui chauffe trop, qui se couche, qui part laborieusement du bon pied, etc…) mieux vaut abandonner l’idée de galoper pendant plusieurs séances, voire même durablement et travailler attentivement une certaine quantité d’exercices améliorateurs dans le pas et le trot….
Pour préserver la motivation des chevaux, mieux vaut demander très peu au début, ne pas contenir trop durablement le cheval dans un effort continu ou trop répété. Il faut d’abord lui rendre la tâche facile et gratifiante pour stimuler son envie et lorsqu’il montre de la facilité, alors on le répète plusieurs fois ou avec plus précision sans jamais toutefois l’en dégoûter. Aménager des petites pauses entre les exercices, rênes longues. Et une pause, c’est une pause, pas de demande, Ponpon fait ce qu’il veut tant qu’il ne détériore pas les installations ou son cavalier !
Il est aussi intéressant d’ envisager des séances où l’on ne fait que demander l’exécution de choses connues et maitrisées par le cheval pour qu’il ait toujours un sentiment global de facilité. Si les efforts sont trop systématiques, que le cheval est confronté à ses limites à toutes les séances et en permanence, il renoncera, se fâchera, deviendra rétif ou résistant, se blasera, perdra sa personnalité et surtout on s’éloignera de l’objectif visant à préserver son intégrité physique et mental.
L’équitation doit rester un plaisir et non devenir une activité laborieuse. Je suis toujours interrogative de voir des cavaliers en excès d’autorité ou stress permanent dès qu’ils sont en relation avec leur chevaux. Je me demande quel en est l’intérêt…
Pour ne pas s’ennuyer ni ennuyer Ponpon, il faut éviter de suivre la piste en permanence ou alors toujours faire quelque chose dans le grand côté : une transition, une volte, une variation d’allure, un exercice sur 2 pistes…
La recherche de cadence dans une allure se fait toujours sur un grand cercle sur la largeur de la carrière. Le cercle permet au cheval de se poser, de se concentrer. Rester sur un tracé de cercle permet au cavalier de régler sa position, ses aides, peaufiner la cadence, l’impulsion, le ploiement, de travailler sur la précision du tracé.
La ligne droite sert à vérifier la rectitude de Ponpon. Ses hanches poussent-elles bien dans l’axe de ses épaules ? C’est important car si Ponpon est trop tordu, il aura des difficultés dans ses transitions, le deux-pistes et le galop. On travaille donc avec patience et durablement sur le cercle aux 2 mains et on vérifie régulièrement si Ponpon ne se tortille pas sur le grand côté ou dans la diagonale !
De légères épaules en dedans sont souveraines pour aider Ponpon a muscler son rein, ses abdos, plier ses postérieurs. Ceci contribue à lui faire porter son cavalier correctement avec son dos et aussi à être plus mobile. On peut les aborder dès le début de la séance, au pas calme, avec un angle très léger pour aider Ponpon à se mettre en route. Sur la diagonale pour commencer puis le grand côté. Plus tard dans la séance on peut y revenir sur le cercle, ou avec plus d’angle sur les lignes droites.
La séance se structure en générale sur une première phase de mise en route, d’échauffement. Puis sur une phase de travail plus précis, où l’on va mettre en œuvre de nouveaux exercices ou/et reprendre les exercices abordés dans une précédente séance, soit pour les affiner, soit pour les répéter. C’est le moment où l’on rentre concrètement dans l’effort. Ensuite vient une phase de « retour au calme » avec des exercices d’étirements, d’extension, dans des allures plus détendues afin d’arrêter la séance en douceur.
La durée du travail est fonction du contenu de la séance et de l’endurance de Ponpon. Une heure intensive avec un cheval rarement travaillé, c’est trop. Un cheval remis au travail doit commencer par des séances d’une demi-heure avec un effort moyen, puis au fil des progrès on augmente l’intensité des efforts demandés et/ou la durée, jusqu’à trouver un équilibre acceptable. Le travail de Ponpon, même s’il n’a pas d’objectifs de compétition, doit s’aborder comme la préparation d’un sportif : progressivement. De même qu’on ne peut exiger le début du travail de la même manière lorsque Ponpon arrive fraîchement du pré ou sort de son box après plusieurs heures d’enfermement.
La transpiration n’est pas forcément indicatrice d’un effort correct. Une transpiration excessive est même un signe d’excitation, de stress, de fatigue. Un cheval doit pouvoir sortir totalement sec d’une séance tout en ayant bien travaillé. Ceci variant bien sûr d’un individu à l’autre.
Maryan
« Les chevaux ne s’observent pas pour se la péter entre eux mais pour s’assurer de la proximité des autres ce qui est une garantie de sécurité et l’expression de leur grande dépendance sociale. »
Quand même, Maryan, n’as-tu jamais connu de cheval qui, en carrière, était plus brillant en présence d’un congénère que seul, et plus particulièrement en présence de certains congénères ?
Moi, il me semble que oui.
Et je crois avoir connu l’inverse aussi, d’ailleurs. Le cheval que la présence d’un autre cheval semble déranger.
Oui bien sûr Olivier. La présence d’un autre cheval dans la carrière a un impact, il vivifie l’autre ou le dérange… C’est juste l’interprétation du pourquoi de ce changement de comportement qu’il conviendrait de revoir.
L’orthographe a été décrite comme la science des ânes. Mais cela pourrait conduire à un autre sujet, savoir « Les aides normalisées », académie du langage utilisé par le cavalier à l’endroit de son cheval. Il y a beaucoup à dire, dans une édification réciproque. A garder sous le coude.
Au plan plus général et, pour l’anecdote:
Un PS traumatisé par les courses se montrait infernal au montoir. Après bien des séances de travail à pied et à l’épaule, j’obtins qu’il soit aimable un court instant au montoir (avec tabouret). Toutefois le bougre se sauvait une fois votre serviteur en selle malgré son soin extrême à se poser comme une plume.
Un jour de bonheur, il resta immobile malgré le grand vent qui dressait sa crinière à la verticale. Dans l’immobilité,j’ai travaillé ma respiration pendant 10 minutes tout en lui caressant le garrot. Pied à terre. Fin de séance. 10 minutes au total.
Pas un seul pas, rien, que de l’immobilité. Avec le recul ce fut une excellente séance, hélas gâchée par des maladroits. Mais il suffit que je sois présent au montoir d’une de ces demoiselles et tout se passe bien. Bien sûr, montoir rênes en guirlandes.
Pardonnez-moi de m’être exposé.
Je reviendrai pour les aides normalisée.
CC
Pas de soucis CC, tout partage d’expérience est utile. Adaptation. C’est le maître mot. Le montoir est révélateur des dispositions du cheval envers son cavalier. C’est une phase délicate, souvent négligée. Nul ne devrait accepter de monter un cheval en marche et savoir y consacrer toute une séance, voire plus, est une très bonne chose.
Non non, je parle bien de Ponpon et pas d’un pompon. Le Ponpon de mon enfance à qui je rend hommage, poney de club, de son vrai nom Pinpon, et dont le diminutif était « Ponpon avec un n », nous étions fiers que notre Ponpon n’était pas le Pompon omniprésent dans tous les clubs du globe ! Désolé, CC, j’ai donc le cruel devoir de t’annoncer que les chevaux ne savent pas lire et qu’ils sont donc totalement indifférent à l’orthographe de leur nom et de tout le reste, et même de tous ces livres de référence dont bon nombre de personnes s’envoient les noms à la figure au fil d’interminable pages de discussions sur les forums. Ponpon « avec un n » a toujours préféré la courtoisie des aides de ses petits cavaliers à la typographie ! A eux les livres en espérant qu’ils arrivent à en tirer partie plus qu’à en réciter les mots, à lui les carottes !
La durée d’une séance est déterminée par le cheval, la compétence du cavalier et le sens du vent. On peut intéresser son cheval plus de 35 minutes et parfois 15 suffisent… S’acharner à effectuer 35 minutes lorsqu’il en nécessiterait 65 ou seulement 15 me parait un peu psychorigide. On ne gère pas des trains mais des chevaux, vivants, formidablement disponibles un jour, pas du tout le lendemain, pourquoi alors s’enfermer dans une contrainte sans émotion ? Je suis sûre que tu ne compte pas le nombre de foulée au pas,n au trot et au galop par séance et t’y contraint à chaque fois ? Pourquoi alors compter ainsi les minutes ? D’un cheval à l’autre, d’un jour à l’autre, de l’étude d’un exercice à une autre, il faut savoir être totalement à l’écoute de sa monture et s’adapter, chaque jour et à chaque instant et au fil de la progression. C’est bien cette compétence qui est rarement transmise en club et fait bien défaut à nombre de cavaliers livrés à eux-mêmes.
Bien heureusement Ponpon ne vit pas au travers le regard des autres, le besoin de se montrer caractérise bien plus l’humain. Le cheval lui recherche sérénité, bien être et cohésion, il se fout des apparences. Les chevaux ne s’observent pas pour se la péter entre eux mais pour s’assurer de la proximité des autres ce qui est une garantie de sécurité et l’expression de leur grande dépendance sociale. Ils recherchent l’unité collective qui apporte les réponses à tous leurs besoins fondamentaux. La chienlit des reprises est le fait de manque de contacts sociaux et d’espaces de liberté suffisant en temps et surfaces. Ce n’est hélas pas aussi romantique que tu sembles l’imaginer. J’aurais préféré moi aussi, mais non.
Je n’ai pas fais le catalogue de jeux, difficile de confondre l’épaule en dedans avec le hérisson de Parelli. La notion de jeu elle-même pourrait d’ailleurs être l’objet d’un article tant elle ne revêt certainement pas les mêmes activités du point de vue d’un humain et de celui d’un cheval. Mais ça fait souvent déculpabiliser les usagers de parler de jeu plutôt que de travail. Le cheval ignorant la sémantique au même titre que l’orthographe, pour lui cela reste malgré tout un effort à se soumettre à une activité humaine. Je rappelle juste au bon souvenir des ex-exécutants de club perdus dans le carré en tête à tête avec leur Ponpon toutes les ressources basiques et classiques à leur disposition pour essayer de construire une séance de travail utile et intéressante.
Chère Maryan,
Le CC, tu vois qui c’est. Et je te fais un gros reproche sur ton article: Pompon et non pas Ponpon (lol).Les chevaux sont sensibles à l’orthographe – on se comprend. Sinon je te rejoins à 100 %.
Une séance en solo se doit d’être plus courte qu’une séance collective. Car qui peut se vanter d’intéresser son cheval une heure durant? Personnellement, je limite mes séances solo à 35 minutes (mise en jambes comprise).
Pourquoi?
Simplement parce que les chevaux à l’état naturel passent leur temps à s’observer du coin de l’oeil et à communiquer par des signes qui nous échappent souvent. Nous avons tous le cuisant et sympathique souvenir – dans nos premiers cours – d’un roublard qui provoquait une chienlit spontanée dans la reprise. Les chevaux sont de grands imitateurs…
Bien plus tard, n’avons-nous pas acquis la conviction qu’un Pompon bien mené est fier d’exhiber un trot cadencé, relevé et majestueux devant ses camarades? Et que ces derniers n’en perdent pas une miette? Pour moi, cela ne fait aucun doute. Je me trompe peut-être.
En séance solo, les témoins de troupeaux manquent à notre fier Pompon et son cocher doit redoubler de talent pour entretenir sa motivation.
Bien-sûr, être capable de gérer seul une séance n’est autre chose qu’être dresseur, à savoir stratège et bon père.
Tu as fais le catalogue des jeux proposables au cheval. J’insiste sur le mot « jeux » (comme disait l’autre, « instructifs et salutaires »).
Merci pour ton article salutaire et instructif.
CC