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Décrypter le harnachement du cheval : définitions, schémas et vocabulaire illustré

Image pour harnachement définition

Image pour harnachement définition

Comprendre le harnachement du cheval est essentiel pour tout cavalier, qu’il soit débutant ou confirmé. Bien ajusté, il permet de communiquer avec le cheval en finesse et de préserver son confort. Mal adapté, il devient une source de douleur, de défenses et parfois d’accidents. Cet article propose une vision structurée du harnachement : définitions, vocabulaire, organisation logique et “schémas” décrits pas à pas pour visualiser chaque élément.

1. Qu’entend-on par “harnachement” du cheval ?

1.1. Définition générale

Le harnachement regroupe l’ensemble des équipements utilisés pour monter, atteler ou travailler un cheval. Il inclut tout ce qui permet :

En équitation montée (à l’obstacle, en dressage, en extérieur, etc.), on distingue principalement :

1.2. Rôle du harnachement dans la relation cheval–cavalier

Un harnachement bien pensé doit remplir plusieurs fonctions simultanées :

Pour approfondir la question de l’adaptation de chaque pièce de harnachement au cheval et au cavalier, vous pouvez consulter notre dossier complet consacré au harnachement du cheval.

2. Le harnachement de tête : vocabulaire et organisation

2.1. Le licol : l’outil de base au quotidien

Le licol est l’équipement le plus simple, utilisé pour mener, attacher ou manipuler le cheval à pied. On distingue :

Ses principales parties sont :

Schématiquement, en “vue de profil”, le licol dessine un rectangle autour de la tête du cheval, sans entrer dans la bouche.

2.2. Le filet simple : base du harnachement de tête

Le filet, parfois appelé “bride simple”, comporte un mors et permet de monter le cheval en rênes simples. Il se compose généralement :

2.3. Les différents types de muserolles

La muserolle influe sur la fermeture de la bouche et la stabilité du mors. Principales variantes :

Schématiquement, muserolle française et combinée ressemblent à une ceinture horizontale autour du nez, alors que la muserolle croisée dessine un X sur le chanfrein.

2.4. Les principales familles de mors

Le mors est un sujet vaste. Trois grandes familles permettent de structurer le vocabulaire :

À cela s’ajoutent les mors à levier (Pelham, Pessoa, goyo-aguja, mors de bride) qui combinent un effet sur la bouche et sur la nuque, via des branches ou des anneaux multiples. Leur mécanisme repose sur un effet de démultiplication : plus il y a de levier, plus l’action est potentiellement forte.

2.5. Hackamore, side pull et bridons sans mors

Dans un bridon sans mors, la bouche du cheval est libre. Les actions se reportent sur :

Quelques exemples :

3. Le harnachement de dos : selle, sangle, tapis, amortisseur

3.1. Composition “schématique” d’une selle

En vue de profil, une selle anglaise de sport se décompose en plusieurs zones clés :

3.2. Les différents types de selles

On peut classer les selles selon l’usage :

Le choix d’une selle doit se faire en fonction :

3.3. Tapis, amortisseur et sangle : petits équipements, grands impacts

3.3.1. Le tapis de selle

Placée entre la selle et le dos, le tapis a plusieurs fonctions :

Formes principales :

3.3.2. L’amortisseur

L’amortisseur se place directement sur le dos ou sur le tapis, sous la selle. Il sert à :

En revanche, l’amortisseur ne doit pas être utilisé pour “rattraper” une selle totalement inadaptée : il ne remplace pas un bon ajustage.

3.3.3. La sangle

La sangle maintient la selle en place en passant sous le ventre du cheval. Elle se fixe aux contre-sanglons de chaque côté. Différents modèles existent :

Une sangle trop serrée ou mal positionnée peut gêner la respiration, créer des blessures de frottement et générer des défenses au sanglage (morsures, coups de pied, agitation).

4. Enrênements et aides complémentaires : schémas fonctionnels

4.1. Martingales et enrênement “de sécurité”

4.1.1. Martingale fixe

La martingale fixe est un enrênement qui part de la sangle (entre les antérieurs), remonte vers le poitrail et se divise en deux branches qui viennent s’attacher aux montants du mors. Son action :

Schématiquement, vue de profil, elle forme un Y inversé entre la sangle et le mors.

4.1.2. Martingale à anneaux (ou coulissante)

La martingale à anneaux est composée d’une sangle de poitrail attachée à la sangle, se divisant en deux branches terminées par des anneaux. Les rênes passent dans ces anneaux, ce qui :

4.2. Enrênements de mise en main et de travail à pied

4.2.1. Rênes allemandes

Les rênes allemandes sont un enrênement réglable, partant de la sangle (entre les antérieurs ou sur les côtés), passant dans le mors, puis revenant aux mains du cavalier. Elles s’utilisent en complément des rênes classiques. Elles permettent :

Cet enrênement doit être manié avec une grande finesse car il autorise facilement une action trop forte sur la bouche.

4.2.2. Gogue et chambon

Deux enrênements classiques pour le travail en longe et parfois monté :

Utilisés à bon escient, ces enrênements peuvent aider un cheval à muscler son dos. Mal utilisés, ils risquent d’enfermer le cheval dans une attitude contrainte.

5. Protections, compléments et vocabulaire pratique

5.1. Protections des membres

Les protections visent à limiter les chocs et les lésions des tendons, ligaments et tissus mous :

5.2. Surfaix, croupière et collier de chasse

5.2.1. Surfaix

Le surfaix est une large ceinture rembourrée qui fait le tour du thorax du cheval, au niveau de la selle mais sans arçon. Il présente divers anneaux pour fixer les enrênements en longe ou en travail monté. Utilisations principales :

5.2.2. Croupière

La croupière est une sangle qui part de l’arrière de la selle (parfois fixée au troussequin), passe sous la queue et revient de chaque côté. Son but :

Elle doit être réglée avec soin pour éviter tout frottement ou irritation de la queue.

5.2.3. Collier de chasse (ou bricole)

Le collier de chasse est un ensemble de sangles qui partent de la selle (ou de la sangle), passent sur le poitrail et se rejoignent en un point central. Il sert à :

En schéma simple, il forme un V autour du poitrail, attaché à la selle de chaque côté et à la sangle ou au poitrail au centre.

5.3. Vocabulaire pratique pour vérifier l’ajustement

Quelques repères simples utilisés par les cavaliers pour décrire un harnachement bien ajusté :

5.4. Organisation pratique : comment “lire” un cheval harnaché

Pour visualiser mentalement un harnachement complet, on peut adopter une démarche “du nez à la queue” :

Ce “schéma de lecture” permet d’identifier rapidement un élément manquant, un mauvais réglage ou un équipement superflu au regard du niveau du cavalier et des besoins du cheval.

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