Préparer son cheval ou son poney à un départ en vacances ou en concours : les étapes essentielles
Que ce soit pour un départ en vacances en randonnée équestre ou un transport vers un concours, préparer son cheval ou son poney ne s’improvise pas. Cette étape cruciale garantit le bien-être de l’animal, sa sécurité et permet d’aborder le déplacement en toute sérénité. Un cheval bien préparé physiquement et mentalement supportera mieux le transport, s’adaptera plus facilement à son nouvel environnement et sera plus performant lors d’un événement sportif.
Préparer le transport du cheval ou du poney
Le transport est souvent une source de stress pour les chevaux, notamment s’ils ne sont pas habitués à voyager. Il est recommandé de familiariser l’animal au van ou au camion plusieurs jours, voire semaines à l’avance.
- Effectuer des montées et descentes sans déplacement pour désensibiliser l’animal.
- Aménager l’espace pour que le cheval dispose d’un bon appui (pailles, copeaux anti-glissants).
- Prévoir un filet à foin garni pour l’occuper pendant le trajet.
- Transporter le cheval à plusieurs si possible, de préférence avec un compagnon de pré habituel.
Il est également indispensable de vérifier la conformité et l’entretien du véhicule de transport équin : freins, ventilation, pneus, éclairage, permis de conduire adapté, etc.
Santé et soins : vérification vétérinaire avant le départ
Avant tout voyage, une évaluation de la santé du cheval est indispensable. Une visite vétérinaire est recommandée afin de :
- S’assurer que le carnet de santé est à jour (vaccinations, vermifuges).
- Obtenir un certificat vétérinaire si requis par l’organisateur (notamment en concours).
- Vérifier l’état de forme général du cheval : absence de boiterie, blessures, signes de fatigue ou de maladie.
En parallèle, il convient d’adapter les soins quotidiens dans les jours qui précèdent. Cela inclut le pansage, l’hydratation, une alimentation équilibrée et éventuellement, la prise de compléments alimentaires visant à améliorer la gestion du stress ou soutenir l’immunité. Des marques comme Audevard, Equistro ou Hilton Herbs proposent une large gamme de produits spécifiques pour chevaux à transporter ou soucieux.
Adapter l’entraînement et la condition physique avant un concours ou une randonnée
La gestion de l’effort est primordiale. Si le déplacement est motivé par un concours (CSO, dressage, TREC, endurance, etc.), il est essentiel d’ajuster le programme de travail afin d’éviter les pics de fatigue ou les blessures.
Le cheval doit arriver en forme, mais pas surentraîné. En cas de randonnée, une bonne condition respiratoire, musculaire et tendineuse est indispensable, surtout pour des étapes longues ou en terrain difficile.
Voici quelques conseils pratiques :
- Programmer des séances variées (travail en selle, longe, étirements).
- Inclure des séances de récupération active comme les balades au pas.
- S’assurer que la ferrure est récente et adaptée au type d’activité.
Préparer les affaires du cheval : équipement et trousse de secours
Une check-list de transport permet d’éviter les oublis. Que faut-il emporter pour s’occuper correctement de son cheval pendant le séjour ou la compétition ?
- Selle, filet, tapis, protections, longe, licol (privilégier le licol éthologique pour les chevaux nerveux).
- Matériel de pansage complet.
- Trousse de secours vétérinaire avec désinfectants, bandes, thermomètre, anti-inflammatoires si un vétérinaire les a prescrits.
- Administrez le cas échéant des compléments contre le stress avant le départ (mélisse, valériane… en fonction des conseils de votre vétérinaire).
Il est aussi conseillé d’anticiper les conditions météorologiques : couvertures imperméables, filets anti-insectes, ou équipements de pluie pour le cavalier peuvent s’avérer essentiels.
Gérer l’arrivée du cheval sur le lieu de vacances ou de compétition
L’arrivée dans un nouveau lieu constitue un moment clé. L’environnement, les odeurs, et le rythme peuvent rapidement perturber l’animal. Afin de faciliter cette transition :
- Laisser le cheval explorer calmement son nouveau box ou paddock.
- Maintenir les rituels habituels : même heure de repas, même routine de soins.
- Si possible, conserver une ration alimentaire identique à celle reçue à la maison pour limiter les troubles digestifs.
Certains chevaux très sensibles au changement peuvent bénéficier ponctuellement de l’utilisation de phéromones apaisantes ou d’un traitement homéopathique léger sur avis vétérinaire.
Aspects administratifs, réglementaires et logistiques
En compétition comme en vacances, certains documents sont obligatoires :
- Carnet d’identification du cheval avec puce électronique lisible.
- Justificatifs de vaccins à jour (grippe équine, rhinopneumonie selon l’événement).
- Attestation d’assurance cheval et responsabilité civile du cavalier.
Concernant la logistique, réserver à l’avance un box ou un hébergement équin est crucial, tout comme identifier le vétérinaire ou maréchal-ferrant le plus proche du lieu visité.
Accompagner le cheval mentalement : routine et présence rassurante
Les chevaux sont des animaux grégaires et très sensibles aux changements. Maintenir une relation stable avec son cavalier est l’un des meilleurs moyens de faire baisser leur tension mentale.
Emporter un objet familier (tapis, licol, seau) est parfois suffisant pour créer un “ancrage rassurant”. L’attitude du cavalier joue également un rôle majeur : rester calme, confiant, et posé facilite l’adaptation du cheval.
Faire une transition en douceur au retour
Après un concours ou des vacances, beaucoup négligent la phase de retour. Or, comme pour les humains, le cheval a besoin de retrouver ses repères.
- Prolonger les temps au pré ou au paddock pour favoriser la détente musculaire.
- Éviter les efforts trop intenses les premiers jours après le transport.
- Surveiller attentivement l’appétit, les membres, les pieds et le transit digestif.
Une cure de probiotiques ou un apport minéral ponctuel peut également être bénéfique après un stress ou une fatigue importante.
Préparer son cheval ou son poney de façon rigoureuse à un départ est donc bien plus qu’une simple organisation matérielle. C’est une série d’ajustements, à la fois physiques, mentaux et logistiques. Le but ultime est de garantir un voyage sans encombre, et surtout, le confort et la santé de celui qui nous accompagne fidèlement, que ce soit sur une piste de concours ou un sentier de randonnée.
